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En 1947, toutes les solutions envisagées avaient donc tour à tour, pour des raisons financières, été refusées ou ajournées : à savoir, la mise en place d’un bac, l’installation d’un pont métallique provisoire, et plus encore la reconstruction définitive d’un pont.

La situation s’enlisait d’autant plus que la crise de l’acier gênait considérablement la reconstruction des ponts programmés.

Conscient qu’on ne pourait compter sur une reconstruction à Neuville avant de nombreuses années, l’ingénieur des Ponts et chaussées proposa qu’on se contente d’un pont à une voie, tandis que l’ingénieur en chef imaginait la construction d’un ouvrage semi-définitif pour lequel on jetterait deux piles en rivière, points d’appui de l’ouvrage définitif, sur lesquelles on poserait un tablier métallique apte à durer dix ans, voire plus.

Le 23 février 1952 furent mis à disposition 120 mètres de pont Bailey ainsi que des éléments de pile. Ce type de pont, qui n’avait jusqu’alors été utilisé que sur terre, était particulièrement commode.

En 1952 la passerelle est mise en place. C’est un pont Bailey

La passerelle, large de 3,30 mètres, fut mise en service le 13 juin 1952 après mille démarches.

En août 1958, l’ingénieur en chef annonça la prochaine mise en chantier du pont. L’avant-projet fut pris en considération par décision ministérielle en 1961. Pourtant en 1964, rien n’avait encore été fait et le platelage de la passerelle subissait des dégradations constantes.

pont suspenduQuand la décision de la reconstruction du nouveau pont parut engagée, se posa la question de l’emplacement de l’ouvrage qui devait respecter le gabarit futur de la navigation fluviale, soit 7,25 mètres au-dessus du niveau des plus hautes eaux.

Pour Neuville, ceci nécessitait donc une telle surélévation du pont de la commune que son accès par la rue du Pont aurait une pente qui risquerait d’être dangereuse. Aussi, prévoyait-on un déplacement du pont. En 1966, le conseil municipal s’était prononcé à l’unanimité, contre tout déplacement du pont, considérant que Neuville et Jouy-le-Moutier sont reliées géographiquement depuis toujours et qu’il paraît vital de ne pas les séparer.

En attendant que la question soit tranchée, la sécurité sur la passerelle devenait de plus en plus problématique. Vers 1970, la situation était devenue intenable du fait des détériorations très graves constatées à la base de la pile centrale. Le pont fut même fermé à toute circulation par arrêté préfectoral afin de permettre la réparation du tablier, devenue urgente. La voie unique, en bois, pliait, grinçait. L’année 1972 fut décisive. Le 25 novembre le conseil municipal se félicita de l’évolution des choses et prit bonne note que ce pont serait commencé avant 1972 et serait en service en 1974. Le marché fut conclu le 16 janvier 1973 et approuvé le 16 février. L’entreprise Soctracomet, à qui les travaux avaient été confiés, promit qu’ils débuteraient dans les premiers jours de mai 1973. Le 24 le chantier n’était toujours pas commencé, les ennuis n’étaient pas terminés...

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